Samedi 2 Août 2003
Bien sur, le lendemain j'étais en retard, la messe débutait la journée mais là franchement aucune envie de me pressée pour m'y rendre. Raison de plus si j'avais su le sermon qui allait m'attendre. En plus revoir ce dingue et sa femme merci ! Donc c'est à reculons que je me suis destinée vers l'Eglise Saint Martin...
Tranquillement assise dans le fond, j'appréciais cette église qui nous avait offert le saint sacrement hier. D'humeur maussade au début, je retrouvais tout juste mon calme quand vint le sermon et son flot d'indirecte sur l'incident de la veille. Cela me combla d'aise, non seulement j'avais eu un couple de piètes l'autre soir mais en plus le curé s'y mettait. Mon Dieu ! Pourquoi m'a tu abandonné ?!
De retour au 13 rue Benjamin Constant, je découvris l'arrivé de nouveaux : Hugues était là avec sa progéniture. Comme les enfants semblent mignons les premiers instants, de vrai petits anges.
Avec nous ils jonglaient avec le beurre, le pain et la confiture, sous la surveillance de l'incontournable Carina. Et avec Carina ça marchait droit c'est moi qui vous l'dit ! C'était pas une femme de légionnaire pour rien ! Les directives étaient on ne peut plus directes...
Nous sommes partis dans la matinée en groupe et heureux de retrouver plus de verdure. Les vignobles pour commencer avec cette montée éreintante. Sur ses premiers pas je découvrit l'abbé sous un jour beaucoup plus plaisant avec son fameux raccourcit qui nous conduisit dans le champs d'une jument et de son poulain. La traversée de Berne ou... (Etait ce le Gris de Don Bosco ? Non celui là était un magnifique chien noir !) ...nous orienta vers une maison ou nous pûmes profiter de la bienveillance d'une villageoise et remplir nos gourdes d'eau fraîche...
En suite la marche repris son cour. Mais avec cette chaleur, je commençais franchement à me demander si j'allais arriver à bon port. Déjà des prémices de vertiges et nausées s'annonçaient et j'avais beau boire, rien à faire... Dieu merci la providence veille à tout ! Celle là j'ai trop souvent tendance à l'oublier... Un bois se présentait sur notre droite et apparemment il était l'heure de manger. Ouf !
Assise et à l'ombre enfin !
Pour la première fois nous nous retrouvions en groupe restreint pour le repas. Ah ! Cette halte où je découvris le calme coutumier de Marie-Eglée, les enseignements d'Emmanuel sur l'heure Ultréïa... Puis cette sieste dans les sous bois, le calme ou seul le bruissement des feuillages pour entre couper le silence... C'était si agréable !
Et hop en avant ! Qui eu cette idée saugrenue ? Pas moyen de m'en souvenir...
Bref nous étions de nouveau sur la route, mais cette fois ci le ventre plein et encore un peu d'ombrage en perspective. Finalement l'insolation sera pour une autre fois ! De nouveaux des vignobles finirent notre trajet.
La tête bien abritée j'aperçu au loin... C'est pas croyable : un mirage ou une apparition ? Un fantôme !
Mais non ce n'était que Claire qui accoutré on ne sait trop comment, mais pour sur vêtu de blanc, rejoignait notre route. Un vrai bédouin ! D'ailleurs d'autre têtes connues étaient au loin. Encore un petit effort et voici l'arrivée au stade...
Ce soir pas question de monter ma tente, la flemme ! J'allais ainsi gagner un temps considérable pendant que ces endouilles s'épuisaient à la tâche. Je dégustais ma situation avec bonheur quand, avant la veillée, l'épouse du grincheux laissa entendre que le temps se rafraîchissait... Du bonheur mon esprit glissa vers une légère inquiétude, mais sans céder à la panique coutumière... C'est pas possible, elle plaisante j'en suis sur !
Finalement pas si sur que ça, je trouvai une âme charitable du nom d'Hélène qui m'assura une possibilité de repli, j'étais sauvée ! Ha Ha ! Mais faut pas croire qu'ils allaient me terroriser tout les soir ces deux là !
Etrangement installée, le long de la route, respirant ainsi avec délice les pots d'échappement des véhicules mais, quand même avec comme paravent mes sacs pour la luminosité des fards, j'entamais ma nuit...
(A suivre...)